Édition du vendredi 23 décembre 2005
Budgets primitifs des départements: 55,8 milliards d'euros en 2005
La DGCL publie les résultats de l'exploitation des budgets primitifs départementaux de 2005. Ils retracent les prévisions de dépenses et de recettes à réaliser durant lannée et renseignent ainsi sur les arbitrages budgétaires effectués par les départements.
Les départements, dans un contexte de mutations de leurs rôles et de leurs missions dans le cadre de la nouvelle étape de la décentralisation, font le choix de renforcer leurs interventions et prévoient une augmentation de leurs dépenses de gestion courante. Parallèlement, laugmentation de la pression fiscale est sensible ce qui leur permet daméliorer leurs marges de manuvres financières.
Lannée 2005 est marquée par des modifications dans les modalités de répartition de la dotation globale de fonctionnement (DGF) pour les départements. Après une refonte de larchitecture des dotations par la loi de finances pour 2004, la loi de finances pour 2005 a modifié les modalités déligibilité et dattribution des dotations de lEtat aux collectivités territoriales.
Les budgets votés par les départements en 2005, hors opérations de gestion active de la dette, sélèvent à 55,8 Md deuros. Laction sociale prend une part croissante dans le budget des départements; en fonctionnement elle représente, en 2005, plus des deux tiers des dépenses. Le RMI et lAPA représentent à eux seuls 40% des dépenses daction sociale. Les dépenses de RMI progressent de façon marquée (+14,1%), les départements anticipent en 2005 la poursuite de la hausse du nombre dallocataires. Les dépenses dAPA croissent de 7%, hausse significative bien que plus faible, qui correspond à la fin de la montée en charge du dispositif.
Les recettes de fonctionnement affichent également une forte progression (+6,9%), sous leffet , dune part, dune fiscalité directe en progression de 8,3%, dautre part dune hausse des dotations de 7,3%, et enfin dune progression sensible des recettes de fiscalité indirecte (+17%).
Les dépenses dinvestissement hors remboursements de dettes devraient progresser cette année moins vite quen 2004 (2,9% contre 12,8% en 2004). La reprise des dépenses déquipement brut prévue en 2004 (+15,2%), ralentit très nettement en 2005 (+2,1%).
Lépargne nette découlant de ces prévisions de recettes et de dépenses diminuerait légèrement (-2,8%). Compte tenu du tassement anticipé de lépargne, et de la progression ralentie de linvestissement, les départements inscrivent des recettes demprunt dont la hausse est beaucoup plus modérée quau cours des années antérieures.<scrip
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